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lunes, 21 de junio de 2021

Petites causes, grands effets

 La ressemblance entre l'homme et les grands singes africains (gorilles, chimpazés) est frappante. Les donées de la biologie moléculaire confirment que ces espèces son très fortement apparentées. Leur dernier ancêtre commun pourrait avoir vécu il y a environ dix millions d'années. Si frappantes que soient les ressemblances, il est aisé de reconnaître, dans le domaine anatomique, de nombreux traits caractéristiques de l'espèce humaine.


L´homme est un marcheur bipède

Le mode de déplacement ordinaire de l'homme est la marche, utilisant exclusivement les deux membres postériurs. Gorilles et chimpazés son certes capables eux aussi de marcher sur leurs pattes postérieures, mais ce mode de locomotion est, chez eux, transitoire. Ils se déplacent fréquemment dans les arbres en utilisant leurs quatre membres; en outre, lorsqu' ils sont à terre, ils prennent appui sur leurs mains. A ces différences de comportement locomoteur correspondent de profondes différences de fonction du bassin. Le bassin est une formation osseuse qui, d'une part est soidaire de la partie de la colonne vertébrale appelée sacrum, d'autre part est articulée avec le fémur. Comme on le voit bien en comparant les silhouettes d´un gorille et d'un homme, la particularité du bassin humain est de suppoerter la totalité du poids du tronc et d´assurer le maintien de celui-ci en position verticale stable.

Cést possible grâce à une forme très diffèrente: le bassin de l'homme est à la fois plus large et bien moins long, tout particulièrement dans sa partie supérieure, l'ilion, que celui du gorille ou d'un autre singe.


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L'acquisition d'un bassin court et large, à patir du bassin ancestral de type singe, a été un des événements majeurs de l'évolution de la lignée humaine. Les australopithèques qui vivaient il y a quelque quatre millions dánnées, et dont on sait par des empreintes de pas quíls étaient bipèdes, possédaient un bassin de type humain.


Une autre caractéristique humaine liée à la bipédie est la longueur des membres postérieurs. La comparaison de foetus et d'adultes de groilles et d'hommes, à l'aide de dessins exécutés en choisissant une échelle telle que la "taille assis" paraisse constante, montre des proportions relatives très similaires chez les foetus. Chez l'homme, la croissance en longueur de la cuisse est par la suite très fortement accélérée par rapport à celle du gorille. On voit ici l'importance des écarts de croissances relatives des différents organes dans la divergence entre lignées évolutives.


Après les jambes, la tête

La comparaison des crânes de l'homme et du gorille révèle de pronfodes différences de forme. La face et les mâchoires du gorille sont très développèes. Ces parties sont bien plus réduites chez l'homme qui possède en revanche une boîte crânienne proportionnellement très voluminuese. Les différences de proportions entre les deux espèces sont nettement moins importantes chez les foetus que chez les adultes. Les caractères propres aux deux expèces sont donc pour une large part dus à des différences de croissances relatives lors de phases tardives du développement.


Ces différences son liées à des différences de voume cérébral. Le volume du cerveau d'un gorille mâle n'atteint qu'exceptionnellement 600 cm3, et les cerveaux des autres grandes singes sont encore plus petits, alors que le cerveau d'un homme actuel dépasse en général 1000 cm3. Les autralopithèques bipèdes, ancètres de l'homme moderne, qui vivaient il y a quelque quatre millions d'années, avaient un cerveau de 400 à 500 cm3, soit à peine plus qu'un grand singe actuel de même stature (ces autralopithèques mesurainent à peu près 1,20 métre). Ce n'est que progressivement que sèst réalisé dans la lignée humaine làccroissement du volume cérébral. Un grand pas semble avoir été franchi il y a environ deux millions d'années: des fossiles datant de cette époque, rangés dans le genre Homo habilis, sont remarquables par un volume cérébral atteignant 700 cm3, et surtout par la présence sur la boîte crânienne de traces attestant de l'existence dans le cerveau d'une zone particulière dite aire de Broca. Cette région joue chez l'homme actuel un rôle crucial dans l'aptitude au langage articulé. Il est tr'es vraisemblable que cette aptitude est apparue chez Homo habilis il y a quelque deux millions d'années, puisque l'aire de Broca semble absente chez les autralopithèques de la même époque.


Jean Génermont

Professeur, Paris XI

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